Mode d’emploi pour vivre heureux avec un chien en appartement

« Vivre heureux avec son chien en pleine nature !» : voilà certainement la pensée qui vous viendrait immédiatement à l’esprit si l’on vous demandait de décrire la situation idyllique que vous souhaiteriez vivre avec votre toutou.

Oui, mais voilà, nous sommes de moins en moins nombreux à vivre à la campagne (ou à la montagne) et pour la plupart d’entre nous, l’appartement est bien souvent le seul type de logement réellement accessible en ville. Est-ce à dire que nous ne pourrions pas trouver la sérénité avec notre chien au cœur de nos cités ?

Bien sûr que non ! Nous pouvons vivre parfaitement heureux avec nos toutous en ville à condition de prendre quelques précautions et de respecter quelques règles.

Le Cavalier King Charles est un super chien d’appartement

Choisir un type de chien autorisé en appartement (location)

C’est le b.a.-ba de toute nouvelle acquisition d’un canidé : regarder ce qu’autorise la loi avant de s’engager !

Heureusement, les contraintes sont minimes dans ce domaine puisque le législateur n’autorise les bailleurs à interdire en location qu’un seul type de chiens:  ceux classés dangereux de catégorie 1, encore appelés chiens d’attaque.  Et encore faut-il que votre contrat de location, ou le règlement de votre copropriété, stipule clairement cette clause d’interdiction.

Par contre, si vous êtes propriétaire de votre logement, vous n’aurez pas cette contrainte.


Sélectionner un chien adapté à la vie en appartement

Tous les chiens n’ont  pas la même facilité d’adaptation dans un appartement.

Si vous n’êtes pas disponible toute la journée ou que vous ne pouvez pas emmener votre chien au travail, ne choisissez pas un chien trop vigoureux, comme un Berger allemand ou un Malinois et surtout pas de chiens débordants d’énergie comme le Border Collie, le Berger des Pyrénées, le Setter Anglais, le Husky,.. 

Même si vous travaillez de chez vous, vous n’aurez pas la disponibilité suffisante pour les sortir suffisamment souvent et le jardin public ou le parc de vos promenades ne seront jamais assez vastes pour les défouler complétement. D’où une grande frustration pour eux …comme pour vous !

Lors de votre recherche du chien idéal, donnez priorité aux canidés du Groupe 9 du classement FCI, les chiens dits  de compagnie ou d’agrément. Ces chiens de famille, dénués de la moindre agressivité, s’adaptent relativement bien à la vie sédentaire, sous réserve de les sortir régulièrement : minimum 2 fois par jour et idéalement 3.

Si vous êtes du style casanier, optez pour un Cavalier King Charles, un Shih Tzu ou un Bichon. Et avec eux, il n’y a  pas trop de risque de déranger les voisins ou de se fatiguer à la course !

Si vous êtes un peu plus sportif, opter pour un Chihuahua ou pourquoi pas un Teckel, un chien du Groupe 4 cette fois. Plus vif que les chiens de compagnie (ce sont d’anciens chasseurs de blaireaux), les teckels, parfois surnommés « chiens saucisse »,  adorent jouer avec les enfants et sont gentils avec les seniors. Attention cependant si vous habitez un 4ème  étage sans ascenseur : les montées et descentes successives d’escalier (idéalement 3  montées et 3 descentes par jour) risquent à la longue de fragiliser la longue colonne vertébrale de votre compagnon. A moins que vous ne le preniez dans vos bras !

Si vous aimez courir mais ne pas vous encombrer d’un trop gros chien, pourquoi ne pas faire l’acquisition d’un terrier du Groupe 3.  De santé très robuste, ces anciens chasseurs de renards, comme le Scottish Terrier, sont certes entêtés mais se comportent adorablement en appartement, pour peu qu’ils aient reçu une éducation convenable.

Enfin, contrairement à une idée reçue, certains molossoïdes de type dogue (Groupe 2) peuvent faire de très bons chiens d’appartement. C’est le cas par exemple du Bulldog anglais qui aime la vie sédentaire et qui sera toujours heureux de rentrer au bercail après une balade.


Votre chien étant choisi, …encore faut-il qu’il se comporte en citadin dans la rue…

La vie en ville (circulation, bruit, pollution, nombreux congénères,…) sera très certainement très loin de ressembler à celle qu’a vécu jusqu’ici votre chiot chez son éleveur. Il sera donc très important de le confronter le plus tôt possible à un environnement citadin.


Mais avant de partir faire un tour en ville, votre toutou devra savoir marcher en laisse ! D’un part parce que de nombreuses municipalités imposent la tenue en laisse sur la place publique, mais surtout parce que c’est la seule façon de protéger un jeune chiot tout foufou des innombrables dangers rencontrés en agglomération.


Attention : ne pas prendre d’entrée le métro aux heures de pointe ! Prévoyez au contraire une immersion progressive dans le trafic citadin pour éviter à votre toutou  un traumatisme qui serait difficile à corriger ultérieurement.


Quant au rythme de cette immersion elle doit être adaptée au tempérament de votre chien. Certains chiots extravertis accueilleront avec grand intérêt tout nouveau stimuli : pour ceux-là, pas d’hésitation, vous pouvez accélérer l’immersion ! D’autres, au contraire, seront plus réservés et il vous faudra faire preuve d’une extrême  patience pour explorer, une à une, toutes les nouveautés rencontrées dans la rue. N’hésitez pas à interrompre la promenade si votre chiot s’agite plus que de coutume : vous essaierez de nouveau le lendemain !.

L’immersion en milieu urbain étant acquise, il convient de respecter quelques règles essentielles, la plus importante étant l’apprentissage de la propreté sur la voie publique.

Si vous avez la chance de disposer dans votre ville, comme c’est le cas à Toulouse, de « canisites », n’hésitez pas à les utiliser pour apprendre la bienséance a votre toutou. Et n’oubliez pas les friandises ou les encouragements de la voix lorsque les déjections sont placées au bon endroit. Si votre toutou comprend qu’il aura des récompenses et que vous êtes ravi quand tout se passe bien au canisite, il aura tendance à reproduire les bonnes actions.


…et, revenu à l’appartement, qu’il sache attendre calmement votre retour du travail !

Après la « bonne tenue » dans l’espace public, savoir attendre patiemment le retour du maître est certainement le challenge le plus important que votre toutou (et vous-même) aurez à mener.

Il en va de l’intégrité physique de votre appartement, tout comme de la qualité de vos futures relations avec votre voisinage !

De la qualité de cette attente et surtout de l’intensité de vos retrouvailles (lorsque vous rentrerez ‘enfin’  du travail !) naitra une relation harmonieuse entre votre compagnon et vous !


Prévoyez donc un espace sécurisant pour votre chien, avec eau à disposition, et surtout des jouets d’occupation.

Lorsque vous comptez vous absenter un long moment, le mieux est de l’épuiser par une longue ballade et du jeux, juste avant votre départ.


Si votre absence est trop longue (toute une journée), arrangez-vous avec un proche ou voisin pour permettre une sortie à votre chien. Ou le mieux, prenez un pet-sitter.

Votre absence peut-être dure à supporter pour votre animal, surtout si il n’a pas un accès à l’extérieur ou de quoi s’occuper, et il risque de développer des troubles comme l’anxiété de séparation.


Prenez contact avec un éducateur canin dès les 3 mois de votre toutou

Nous venons de voir que la vie citadine comportait de nombreuses difficultés pour votre toutou, voire de nombreuses embuches ou challenges. N’hésitez pas à vous faire aider par des professionnels de l’éducation canine sans trop attendre (l’âge idéal pour débuter une formation étant de 3 mois).

Si vous avez la chance d’habiter sur Toulouse ou sa grande banlieue, alors pas de problème :  l’offre en cours d’éducation canine est importante, que ce soit en clubs canins ou auprès de dresseurs installés à leur compte.

Si vous faites appel à un dresseur, vous obtiendrez des résultats beaucoup plus rapidement qu’en Club et cela pour un tarif à peine plus important.


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